La
première chose à savoir au sujet du débridage/kitage d’un deux-roues, c’est
qu’il s’agit d’une pratique tout à fait illégale. On vous explique pourquoi, et
les sanctions auxquelles vous vous exposez si vous le pratiquez sur votre
véhicule.
Que
l’on parle de débridage ou de kitage, on fait référence à une intervention
technique qui a pour but de modifier la puissance et/ou la vitesse d’un
véhicule.
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Le débridage consiste à modifier des pièces d’origine
telles que l’échappement, le filtre à air, le carburateur ou la transmission de
manière à augmenter la vitesse du scooter ;
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Le kitage définit l’action de remplacer ces pièces
par d’autres dans la même optique. Ainsi, des scooters kités se retrouvent avec
des pièces de plus grosses cylindrés, notamment reconnaissables au bruit
important qu’elles produisent.
Si
débrider ou kiter un scooter sont des pratiques formellement interdites, c’est
tout simplement parce qu’elles sont dangereuses.
Là
où la vitesse maximale autorisée pour un cyclomoteur est de 45 km/h, un
scooter débridé ou kité peut en effet atteindre 70 à 90 km/h. Un danger
important pour deux raisons :
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La
première, c’est qu’il suffit d’être détenteur d’un simple permis AM pour
conduire un deux-roues de moins de 50 cm3, permis qui ne prépare pas à rouler
si vite ;
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La
seconde, c’est que rouler à une vitesse aussi importante sur un engin de ce
type augmente le risque d’accidents, qui plus est lorsque le conducteur
est inexpérimenté. En effet, les réflexes à adopter ne sont pas les mêmes que
l’on roule à 45 ou à 90 km/h.
Un
conducteur qui conduit un scooter kité ou débridé, en plus de se mettre en
danger, s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 € (dans
le cas d’un kitage), ainsi qu’à l’immobilisation et à la mise en fourrière de
son véhicule.
Par
ailleurs, une compagne d’assurance peut refuser de prendre en charge les
dégâts causés par un accident dès lors qu’il est établi que le cyclomoteur
assuré a été débridé ou kité, en cessant de le couvrir et en résiliant
rétroactivement les garanties.
Un
professionnel qui procède au débrayage ou au kitage d’un cyclomoteur, quant à
lui, risque 2 ans d’ans d’emprisonnement assortis de 30 000 € d’amende.